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Full text of "Ballet des arts : dansé par sa Majesté le 8. janvier 1663"

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■BALLEIT   DES   ARTS,    DANSE   PAR  SA 
MAJESTE   LE   8   JAVfER    I663,  , 


Publtshed  on  demand  hy 

UNIVERSITY    MICROFILMS    INTERNATIONAL 

AnnArbor.Mich'igan.US.A.  ■  London.England 


3  9007    0317    4461    8 


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Date  Due 

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DNTVERSITY  HICH0FII>1S  LIKITED 

Ballet  des  Arta,  dansé  par  sa  Majesté  le  8  jemvier  I663. 
Paris»  Eobert  Ballard;  1663. 


Microfilm  Order  No.  D2. 


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This  bock  bas  been  microf ilmed  vlth  tbe  permission  of  the  Hoyal 
Academy  of  Dancing.   The  original  book  now  résides  in  the  libraiy 
of  tbe  Royal  Acadeniy  of  Dancing,  P.J.S.  Richardson  bequest, 

1971. 


fJWlv.4JtAPiWa(liJVJJJ>'"W>J'!tJ^Jt,i  7Mliji^  U.j ,. .  wwiiiiiJi  w»<My<<>K.i"ww!?'iMiri|iui!|.W'.!..-W''' 


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lÉteiMHÙMliiMttUwttUJiiMÉHÉiiitiilÉhttMl^^ 


Collection  of  Mr.  P.J.S.  niCHARDSON,  O.B.E. 
12  ilenrietta  Street,  Covent  Garden,  W.C.2. 


Title:    BALLET  DES  ARTS 
M.  DC.  LXIII. 


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BALLET 

D  E  S     A  R  T  S> 

Dan  ré  par  fa  Majefté  le  8 . 
lanuier  166^. 


A      P    A    Fl    l    s. 

Par  Robert     Ballard,  iail  Iir.prinicur  d\i 
Roy-poui  h  Muïîque. 

M.  DC.   L  X  î  1:. 


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■■) 


A  V  A  N  T-P  R  O  P  O  S  ^ 

A  Paix  ayant  produit 
I'Abondance,&fait  nai- 
ftrc  les  Plaifirs  &C  rc- 
fleurir  les  Sciences  &  les 
;?/^^f^i|  Arts;  les  Sept  que  l'on 
&5MË^^-J|  nomme  Libéraux,  con^ 
^^  duits  par  leur  inuen- 
teur,Promcthée,  viennent  paroill:r^e  en 
cette  fuperbe  Cour:  Et  comme  la  Mufi- 
que  en  eftlVndes  plus  nobles  &  des  plus 
agréables ,  elle  fait  aucc  les  autres,  par  vn 
grand  Concert  dMnflrumens,rouuerture 
du  Ballet  des  Arts  en  gênerai,  dontquel- 
ques-vns  foit  mechaniques  ou  autres,  ont 
cfté  choifis  pour  faire  les  Entrées  de  ce 
Ballet^chacunc  eftant  précédée  dVnchan- 

gcmcncdc  Théâtre  &  d'vn  Récit. 

Aij 


f  4 


,   L'AGRICVLTVRE. 

G  Et  Arc  eft  rcprefcntc'par  3es  Bergers 
ÔC^des  Bergères  ;  lefquels  fortenc  des 
agréables  Boccages,  qui  font  la  décoration  de 
cette  première  Scène.  Apres  que  la  Félicité  &c 
la  Paix  qui  les  accompagnent  toufiours  ont  fait 
vn  récit  en  Dialoguc^auquel  refpond  vn  Choeur 
d'inftruments  ruffciques. 

■  -.  -  '  '.  ■  •  ' 
Dialogue  delà  Paix  &  de  là  Félicité,  chante'  par 
Madcmoirclle  Hylairc ,  &  Mademoifcllc 
de  Saint  Chriftophe. 

LA      P  A  I  X.,.,    ,.  ;  ^"î^.,.  .  .. 

ijOHce  Félicité ,  ne  quitonsfoint  ces  lieux.   ,      ^ 

La     F  e  l  I  g  I  te*.    - '•-  "^  ^''f^ 

Douce  ^  charmante  Paix  ^    ou  Peut-on' efire 

mieux?  -  '  . 

-■^■■'     ..:'.»*.;,     Toutes  deux.  ,'-. '^^f;  :;j:!rj^ 

"^  * ^  \Ny  les  trauaux  ny  les  Peines  7 '  '   '  ''  ''''- 
/  ^  '  N'habitent  plus  dans  ces  bois ,  '.'-..' 

-  :  ;  /:  '  Les  Bergers  font  cçmme^^  des  Rois , .        ■„[, 
Les  Bergères  (jomme,  des. Reines,    ,-  '|^jr.;T 


5 

Là     P  A  ix; 

Ty 'vfuk  efire  toufiours ,  • 

La   -Fe  l  ic  I  TE. 

Et  moj  toujiours  Aufsj^ 
Toutes  deux. 
Amour  efi  le  fetil  mal  dont  on  J} plaint  icj. 

L  A      P  A  I  X. 

Les  vents  les  plus  mutins  font  changez^  en  ^ephirs. 

La     Félicite*. 

Les  maux  les  plus  cruels  fontrhangeT^en  plai^rs. 

Toutes  deux. 

Icj  quanâ  'vn  cceur  foupirc  y 
Vn  antre  cœur  luj  répond. 
Et  cefi  là  tout  le  bruit  c^ue  font 
Les  Echos  qui  nofent  tout  dire* 

La    Paix. 

/j  veux  efre  ton  four  s  ,  f^c. 


^W^ 


B 


PREMIERE     ENTR  E'E.       - 

Berg&rs    £t    Bergeb.es. 

Bergers* 

LEROY. 
Le  Marquis  de  RafTan,  les  Sieurs  RaynaU  Noblcc, 
Ôc  la  Pierre . 

Bergères . 

M  A  D  A  M  E . 
Madcmoifclle  de  Mortcmart ,  Madcmoifcllc  de  a 
Saint  Simon,  Madcmoifellc  de  la  Valliere, 
Mademoirellc  de  Scuigny. 

Pour    LE     ROY.      Berger. 

VOicj  la  Gloire ,  &  la  Fleur  du  Hameau  > 
Nulna  la  T^ejle  ft)  plus  belle  ft)  mieux  faites 
2^ul  ne  fait  mieux  redouter  fa  Houlette , 
Isfulnefçait  mieux  comme  on  garde  vn  Trouve  au. 

Etquojquil  foit  dans  ï âge- oh  nous  fentons 
Tour  le  flaifir  ^ ne  attache  fl  forte , 
Ne  crojez^  pas  que  fon  plaifr  l'emporte ,, 
Jl  en  reuient  toufiours  à  fes  çtP)(Coutons. 

A  fon    labeur  il  pajfe  tout  d*vn  coup  , 
Et  ri  ira  pas  dormir  fur  la  fougère , 


7 
JSfy  s* oublier  auprès  d*^ne  Bergère  , 

Jufcjues  au  point  à' en  oublier  le  L  oup. 

Ce  nefi  pas  tant  *vn  Berger  qu'un  Héros , 
^ont  l^oAme  grande  applique  fes  penfces 
dAu  foin  de  'voir  fis  brebis  engraijfées  y 
En  leur  laijfant  la  laine  fur  le  dos. 

Pour  Madame.    Bergère. 

QP^elle  Bergère^ quels  jeux 
A  faire  mourir  les  Dieux  î 
Aufsj  comme  eux  on  l'adore  y 
Elle  efl  de  leur  propre  fang y  •-' -^ 

Jïdais  fa  perfonne  efh  encore  j 

Bien  au  deffus  de  fon  rang:  .    ■' 

'    De  jeunes  Lis  ,  et  des  Rofes  '..' 

l^out  nouuellcment  éclofes 
Forment  fon  teint  délicat  ; 
Enfin  les  plm  belles  chofôs  '         '  •  • 
Frés  d'elle  nont  point  d'éclat* .   . 
Cef  'vne  douceur  extrême , 
Et  pour  en  dire  icy  le  mal  comme  le  bien  y 

Il  eft  'vray  tout  le  monde  (aime , 
Mais  apresfonDeuoirfes  Moutons  y&fonChiem 
je penfe  quelle  naime  rien, 

,  .  B  i) 


Pour  MadcmoifcUc  de  Mortcmart.   *Bergere. 

QVe  cette  Bergère  efi  t^elle  ,.    - 
A't*  elle  pas  "vn  défaut?,    v,  .    ... 
Vn  Berger  qui  foit  digne  d*el/e 
N'ejl-ce  pas  tout  ce  qmlujfaut?^  • 
A  quiconque  poura  tant  faire  ' 
Que  de  la  ranger  fous  fa  loj  ,<- 
La  bonne  affaire  ^ 
V heureux  emplojî       ,.  -    »- '  vA:  >^.-x 

•       '  '  '"  '.    '    / 
Pour  Mademoifcllc  de  Saint  Simon,  'Btr^rt,^ 

GArde^-yous  de  ces  Lis  .gardeT^'vow  de  ces 

Qui  ne  s'en  gardera  ne  fçauroit  faire  pis  , 
lia! quelle  eft  danger eufe  en  gardant ps  Brebis, 
Elle  a  des  yeux  brillans  qui  difent  mille  chofèsi 
Mais  ils  en  donnent  à  garder  ^^    -  -  . . 
qA  qui  phts  quil  ne  faut  ofe  les' régarder. 

Pour  Mademoifelle  de  la  Vallicrc.     Bergcre, 

NOn  fans  doute  il  nef:  point  de  Bergère 
plHs  belle. 
Pour  elle  cependant  qui  sofe  déclarer 
La  preffe  tieft  pas  grande  a  foupirer  .       t 

Quoj  quelle  foit  f  propre  à  faire  fi.,,  \*^      ^ 

elle^ 


Sïls  A  dans  fes  beaux  jeux  i)ne  douce  langueur^ 
Et  hien  au  en  apparence  aucun  nen  foit  la  caufe. 
Pour  peu  qu  il  fut  permis  defoi^i  lier  dans  fin  cceury 
On  ne  laiproit  pas  dj  trouùcr  (quelque  chofi,  .; 

Mais  pourquojia  dejjïis  s"  efiendre  douant  âge? 
Suffit  au  on  ne  fcauroit  en  dire p-àp  de  hien\  ]  '^^ 
St  te  ne.penfe  pas  que  dans  tout  le  ijilUge  y  / 
li  fe  rencontre  im  cœur  mieux  placé  que  lefienJ 

Pour  Madcmoifcllc  de  Scuigny. 


D 


Eja  cette  Beauté  fait  craindre  fa  puijfance. 
Et  pour  nous  mettre  e'ri  butte  à  d'extrêmes 
dangers:  ■'-- 

Elle  entre  iuflement  dans  tagle  où  Ion  commence 
^  dtflinguer  les  Loups  d'aue^que  les  Bergers. 


r\  •  -*        ■- 


Le  Marquis  de  Raffan.    Rcprefcmnthin  berger. 

IE  porte  peu  d'enuie^       -/.  ,^  . ,  -. 
Aux  Bergers  dont  l'a 'vie-  '''\,:[:!l^ 
Efi  plaine'  2e  douceur ,  '  ' '*"*  .^\''''.  .^ 
Ma  fortune  efi  meilleure    1  ""'  "'1^ 


St  te  trouuemon^e^.rc'  .,^ 

u  t  ay  perdu  ]nïon^  cœur-     ^  \  .  ^  -^; 


i'i^V     '-.  ':  ^     y;\>\ 


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LA     NAVIGATION. 

LA  Mer  paro  ift  en  efloignemcnt  de  laquel- 
le Thetis  forçant  auec  trois  autres  Diuinitez 
Marines,  chante  des  Vers  à  la  louange  de  la  Na- 
uigation.  Vn  Chef  de  Corfaircs  auec  quatre 
Pyrates  de  fa  fuite  arriucnt  fur  le  Riuage  ne 
s'cfloignant  jamais  dVn  Elément,  fur  lequel  il 
a  eftably  fa  demeure. 

•    Récit  DE  Thet  i  s,   • 
Chante  par  Madcmoifellc  de  Ccrcamanah. 

.  A  V  X     D  A  M  E  s.  y 

N8  craignczj  foint  le  naufrage ,     \     > 
Beaux  yeux  ^ le  ^ent  ny  l'orage 
::    N'oferoie?7t ,  vous  attaquer  : 

Haz^ardezj  vous  dejfus  l'onde  , 
-    Qj^elle  rie  ou  quelle  gronde  y      »   •    ,'  . 
Jl  îiejl  que  de  s'embarquer. 

Sur  les  jlots  qui  s'applanijfenp      i| 
Q^ïCille  vaijfeaux  s\nricbijfent  •  '  \  .. 
'  Four  vn  qui  vient  a  manquer  i  ;^v 
Vow  ne  ferezj  pas  ç-rand  chofè  •  ".\ 
'i  ant  que  vous  dtreZj  ,ie  no/e^     - . . 
Jl  nejl  que  de  s'embarquer,'-    - 
i 


.>! 


IX 


I  L     E  î;  T  R  e'e 

Vn  Corfairc,  &  quatre  Pyratcs. 
Ccrfkire, 
Le  Comte  de  S.  Ai^jnan. 
Mcfllcurs  d'Heureux,  Bcauchamp,  Saint  André  > 
ôc  DcfbrolTcs.    Pyratcs. 

Pour  le  Comte  de  S.  Aignan.  Corfairc, 

■ .  À. 

CE  Cor/kire  touftours  fmuy  de  la  iii^oirc 
A  courîd' fur  toutes  les  Mers  ; 
Il  a  'veté  de  l  Amour  3  tl  a  'vcu  de  la  Gloire ^ 
Les  fiots  doHXi&  les  flots  amers , 
Et  na  point  redouté  leurs  ^vagues  les  plus  hautes^ 
^euenu  celchrc  aujourd^huj,. 
^our  en  auoir  laijjé  beaucoup  derrière  luy 
Qui  fe  font  échouez^  auz^  Cofies. 

L'ORFE  VR  ERIE. 

IVnon  defcend  dans  vne  Machine  qui  repre- 
fente  vne  Mine  d'Or ,  comme  la  DcefTe  qui 
prefidc  aux  richefîes ,  bc  fait  le  récit  pour  l'Or- 
fcurerie ,  en  fuite  duquel  quatre  Courcifans 
qui  ont  acheptc  de  quelques  Orfeures  les  fu- 
perbcs ornements  donc  ils  font  parez,  font  la 
troificûne  Entrée. 

C  ij 


12, 


RECIT     DE     1  VN  O  N 

SvR    LES   Richesse^. 

Chante  par  Madcmoifcllc  Hylairc' 

IE  répands  fur  Us  Humains  ■- 

La  Richejfe  à  f  laines  mains, ^ 
^^Jb  pour  mes  j4utds la  ferueur  efi  extrême: 
Parmj  tons  fis  attraits  ^  ]e s  charmes  ,fe s  aV as  ^ 

Amour  ï auQiïr oit  luj  mefme ^  y.-'j  -  ■  '    > 
La  Richejfe  ne  nuit  pas..  '.       ...    >    /*._-'' 

.■...-.  :,\l 

Sojezj  beau,  foyezj  bien  fait»  .',  , '..'./   :.\ 

N'ajez,  rien^cjue  de  parfait.,.    .  ;.    •.'•;.  /ri 

W^Zj  ^  foupirekj  j  afin  que  ton  ^atts  aime^  .' 

Pnrmj  tous  fes  attraits  y  O'c.    ..  •.  .  . 

1  I  I.     E  N   T  R  E'E. 

,     ■  ;  o  ',.■'.    ■ 

Courtifans  chargez  d'Oifcureriç.         . ,  ,.. 

Le  Comte  d'Armagnac,  Le  Marquis  de  Çenlis,  '[^ 
.      Monficur  Coquet,  6c  Monfieur  l'A ngloii.  ;.,y,,. 

'  l'our  le  Comte  :d* Armagnac.    Courtifah.  J  -  '- 

VOuf  ejies  fourtifan,  cefi^ne  race  d'hommes; , 
Beaux  /  difèurj  de  bons  mots,  jeunes ,  adroits^, 
galants  , 

Et  qui 


St  qtn  parmy  tout  t  or  dont  on  les  voit  hiHansl 
D'ordinaire  chez*  eux  nont  foi  de  grandes  fom^ 
mes. 

Pour  le  Comte  de  Sery  ;  qui  deuoic  reprcfcntcr 
vn  Courcifan. . 

IL  nefi  fof  trop  neceffaire  ^ 

Quvn  (^oHrtiptn  (oit  Jlncere ,[  l.-x  -::  i: 
Et  cependant  ie  le  fuis  i 
Demeurant  tant  o^ue  ie  puis 
Dans  la  bonne  ft)  droite  route  ;  ;: 
Vom  rien  ferez^  iamais  en  doute , 
Pourueu  c\ue  'vom  en  confuUiezj 
Mes  Amours  ft)  mes  Amitier^ 

Pour  le  Marquis  de  Genlis.    Courtifan.    . 

ON  pardonne  à  ma  faille,  onpardonnnc  a 
ma  mines 
Mais  ce  nefi  pas  nouueaute 
Qu'à  la  Cour  on  m'examine. 
Sur  le  fait  de  la  Beauté, 


D 


L 


«4 

Ta  peintvre 

E  Théâtre  fc  change  en  vnc  Galerie  or- 
née de  plufieurs Tableaux  àc  Statues,  du 
fonâs  de  laquelle  fortent  les  Ombrés  de  ces 
deux  grands  Peintres  de  l'antiquité  Zcuxis  dC 
Apelle,  qui  font  entre-cUes  vn  Dialogue  fer- 
uant  de  récit  à  l'Art  de  la  Peinture.  Quatre 
Peintres  grotcfqucs ,  fuiuis  de  leurs  Valets,  aucc 
quatre  Dames  ridicules  qui  vont  fc  faire  pein- 
dre, danfent  cette  Entrée  dVnc  manière  plai- 
faute  6c  bizarre. 


DIALOGVE.        ' 
d'Apelle,  et    de  Zevxis. 
chante  par  Mcfficurs  de  Bcaùmonc,  &d*Eftiual. 
.    A  P  E  L  L  E. 

TV/I  ^  Venus  a  charmé  les  Homrnesles  tlw  jinsy 
^^^Et  te  fuis  an  dejfus  de  tout  ce  que  noHS 

fommes. 

•  •  \       . 
Zevxis. 

ïay  tro7nfé  les  oy féaux  en  feignant  desRaiJîns] 

Cej}  autant  four  le  moins  que  de  charmer  les  hom-* 
mes. 


If 

Tous  deux. 
j4fres  de  fl  grands  efforts  ] 
Nous  faifons  bien  dejire  morts  s 
Qes  modernes  Fine  eaux  imitant  la  Namre, 
Pretendroient  de  nous  furfajfer,       ; 
Et  nous  auroient  fait  renoncer 
A  la  Peinture. 

A  r  E  L  L  E. 

Quel  honneur  c^u' on  n  ait  point  àcheué  ce  Tableau 
Ou  l'Amour  mefme  à  cru  que  iejlatoisja  Mère, 

Z  E  V  X  I   s. 

:Quel honneur  d'auoir  fait 'un  ouurage  Jl  beau , 
Que  ceux  qui  m'ont  fuiuj  nont  iamais    pu 
mieux  faire. 

Tous  deux.  ' 
Apres  de  Ji  grands  ejforts  ,  f0c. 

IV.      E  N  T  R  e'  E. 

Peintres. 
Les  Sieurs  de  Lorgc,  le  Chantre,  le  Comte > 
&  DcsbrofTcs. 
Dames. 
Ivlonficur  Molicr,  les  Sieurs  des  Airs  le  cadet,  . 
Païfan,  &:  Dcfoncts. 
Valets; 
Mônfieur  Cabou,  le  Sieur  Doliuet. 

D    ij 


•    i6 
Pour  les  Peintres , 
A  V  X     Dames. 

LEaufexe,  quiparnouf  venezj  à  bout  de  l* autre ^ 
Flatezj  ce  qui  'vous  Jlate,i^  "uour  prête  fècours , 
SoufUoftreTotle  y  heUf  !  "vous  nèfles  pas  toujours 
Comme  ^ouf  efles  fur  la  noflre, 

LA   CHASSE. 

Diane  fore  dVncForcftj  en  laquelle  la  face 
du  Thcacrc  s'cft  changée,  àC  accompa- 
gnée de  quelques  Nymphes ,  fait  vn  récit  au** 
quclpluficurs  inllrumens  rcfpondent ,  &  Ce- 
phale  {uiuy  de  fix  autres  Chafteurs,  danfe  cette 
Entrée. 

R  E  C  I  T     D  E     D  1  A  N  E. 

Chante  par  Madcmoifellc  de  la  Barre, 

AMour  fe  glijfe  dans  nos  bois , 
Sîiitons  bien  fus  entreprifes , 
Nous  prenons  des  £  efles  par  fois  , 
Craignons  nous-me fines  d'eflre  prijes: 
Jl  efi  bon  de  s'en  défier , 
Tous  les  cœurs  p)nt  de  fin  gibier, 

t^Jin 


17 

Afin  de  noHf  'ajfî^jenr»     .  :.:.  y. ,:. 
jl  ejl  toufiours  en  emhujcade  y 
Il  ne  faut  far  foi  s  qti'vn  foufir. 
Une  faut  quvne  fmfleœiuade,- 
Il  eji  bon  de y&c, 

V.    E  N  t  R  E*  E. 

Chajfeurs, 

Monficur  le  Duc     CephaU, 
Chajfeurs, 
Le  Duc  de  Bcauforc,  les  Marquis  de  Villcroy ,".  Çç, 
de  Mircpoix  ,  Monfieur  Bonumps,  Monfieur 
Langlois,  &  le  SieurdeS.André. 

Pour  Monfieur  le  Duc.''  VephaU, 

IL  ariue  fouuent  comme  t  Amour  efl  fn. 
Que  d'Un  projet  de  Chajfe  vne  affaire  effcouuerte. 
Quand 'vn  jeune  Chaffeur  fe  leue  f  matin , 
Qu'il  ejt  fafionne\  quefajlame  ef  foufferte , 
Vn  marj  comme  njn  Cerf  doit  fe  tenir  alerte. 

Pour  le  Duc  de  BcauforCr ,  Chajfeur, , 

L* Exercice  efl  tout  ce  que  tajme , 
Et  ie  nen  fais  pas  four  'vnfeu,       '•' 
Je  'vais  au  Bois ,  quelques  fois  mefme 
léguais  kl'EaUjie  ^ais  au  feu,       ■ 

E 


***^ 


18. 
Pour  le  Marquis  de  Villeroy ,  CfMJfmr, 

\TOuf  e fies  jeune,  adroit  &  parfaitement  bien 
6n  tout  ce  c^ui  compofe  vnfortlefie  équipage , 
A  'VOUS  aire  le  'vray  ce feroit grand  domage 
De  cbajfer  tout  le  jour,  &  de  ne  prendre  rien.  ■ 

Le  Marquis  de  Mirepoix  ,  ChaJpHr, 

ENtre  tous  ces  Qhaffeurs  qui  tafchent  de  hien 
faire  , 

Comme  les  autres  j^aj  paru , 
O  /  que  faurois  fait  bonne  chère 
Si îauoi satrape  tout  ce  que  fay  couru,  '  ;  ;  ^  ]- 

LA    ÇHIRVRGIE- 

VNc  fallc  remplie  de  pluficurs  Vafes  de  Por- 
celaines, ô^  de  toutes  les  chofes  qui  peuuent 
remédier  aux  accidens  qui  arriuent  au  corps 
humain,  ferc  de  Décoration  à  TArt  de  la  Chi- 
rurgie. Efculape  ,  Dieu  de  la  Médecine ,  auec 
quelques  vieux  Dodeurs  en  fort  &  fait  le  récit. 
Plufieurs  Eftropicz  de  toutes  les  manières, 
danfent  vne  fort  ridicule  Entrée,  quVn  Chi- 
rurgien fçauant&:  adroit  ayant'^vcuc,  il  les  met 
en eftat,  parleur  guerifon  entière,  d'en  danfcr 
vne  autre  auec  beaucoup  de  dilpofition. 


«9- 

RECIT     D'feS  C  V  LA  P  E. 
SvR    LA    Médecine. 
Chanté  par  Monficur  de  la  Grille 

BEI  Art  y  qui  retardeTjUnfaillible  tréfos, 
6n  fecrets  merueïlleux  'uoflre  fcience  abonde. 
Fautai  que  'vous  nen  ayeZi  pas 
Contre  le  pluf  commun  de  tous  les  maux  du  monde? 

Vn  cœur  tout  languijfant^&qui  s'en  "va  mourir , 
lAettroit'il  fon  efpoir  en  'u  os  feules  racines? 

Cefi  à  l'Amour  à  le  guérir , 
Et  comme  il  fait  les  maux^  il  fait  les  médecines. 

VI.  E  N  T.  R  e'  a. 

Vn  Chirurgien,  quatre  Dodeurs ,    5c   huit 

Eftropiez. 

Monficur  de  Lully,  Chirurgien, 

Les  Sieurs  la  Vigne,  Bcffon,  Magny,  & 

Barry ,  TfoÛeurs. 

Monfieur  Geoffroy,  les  Sieurs  Raynal,  Bonard,Ic 

Conte,  Païfan,  la  Pierre,  Noblct&Lalcu,£y?ré>^/>:^. 

Pour  Mônficur  de Lully  , reprefenum wn  Chirurgien, 

I*E fois  perdu  moj-mefme ,  &  tous  ceux  que  te 
^oj 
Qjiifont  aux  Incurables  E  ij 


,^ 


Perclus  ^  miferables  \     '"  \'^'  "      ~ 
JSfe  sayàoienîpAsfimal  de  leurs  membres  que  moy^ 
Dans  mon  inprmké  ne  /cachant  f  lus  que  faire  , 
L  e  Dieu  du  Mariage  à  qui  je  fus  contraire , 
L auroit-on  cru f  bonjour  vn  Efropièf         ;•.  ■' 
Maguérj  tout  à  fait  &  mis  fur  le  bon  pie. 
Cette  Diuinitè,  ma  chère  proteéfrice 
N'en  ajant  pas  laijfé  la  moindre  cicatrice,    ••■  - 

LA    G  V  E  R  R  E. 

VN  Canîp  orné  de  pluficurs  Tantes  &:  Pa- 
uillons,  montre  que  ÎArt  de  la  Guerre  va 
fe  faire  voir  :  Mars&:Bellonne  dans  vne  Ma- 
chine ayant  chante  des  Veri  eu  Dialogue  à  la 
loliangc  de  cet  Arc ,  qui  produit  tant  de  Re- 
nommée ôc  de  gloire  à  ceux  qui  l'exercent  di- 
gnement. La  DccfTe  Pallas  toute  brillante  ,  ôC 
auflî  confiderable  par  fa  valeur  que  par  fa  beau- 
té defcend  du  Ciel  \  &:  fç  joignant  à  quatre  char- 
mantes Amazones  danfe  la  feptiefme  Entrée  : 
Apres  qu Vn  grand  concert  de  plufîeurs  inftru- 
mens  a  fuccedé  au  récit  de  Mars  ôc  de  Bel- 
lonne. 


Dialogue. 


D I  A  LÔ  G  VE  ; 

D  E     M  AR  s    E  T     D  E     B  E  t  £VO 'iC Bk  V  .V^. 

Madcmoifelle  Hilairc,  *Bcî!i)tirî''  •-•-  -  "^"^^ 
Monftcur  Don,  %y^ars. 

Mars.      .     ,   ^    ...^ 
/Q  ^^J  y  jamais  pluf  de  fangl  ^  \  '^  '^  ^ ,  ^' 

o^  B  E  L  L  0  N  E.       '    '^        :  '. 

Quoj ,  jamais  flks  de  morts  ? 

'  Ma  r  si    : 
La  Paix  a  pour  long-temps  étouffe  lesdi/cords , 
Et  reùny  les  premiers  T^hrones, 

B  E  L  L  0  N  E.    ,  '   - 

"Nenofis  dejefperonspas,'^    \ 
l'aperfoy  des  hmal^ne's  '  '  ^  -'•  r^ .  y  '  ^ 
Qui  nj  ont  faire-  du  fracas, 

•    Tous  deux.  •  "   ■ 
'  Ces  aymahles foudres  de  guerre  '-  ::A*r-,'^ 
-     Qui  font  nos  Braues  trembler,'  ;i. .  "  : 
Ont  decfuoj  dépeupler  la  terre  y 
Stdequojla repeupler.    \.  „ ., ,,  : 


.'  \y     M  a  R  ^» 

Q^e  leurs  couh'sfbnt  cruels  ! 


B  E  J.  L  0  NE.      '^   ^  ^   '^ 

'  *  '  '  '  ■  ■  Que  l'on  craint  leurs  regards. 


-,zt 


Ellei  mettront  Hen-toft  le  feu  de  toutes  partfj 
Et  vont  donr^er  mille  batailles.  . 


■M  V  T 


S' il  ne  s  Agit  feulenunt  ^ 
Qws  de  'Voir  de  s  funérailles , 
,  .     JSfous  aurons  contentement.  '   " 

^  Toi^s  deux. 

V  Cefj^ymakJ^é^c, 

Y  1  I.     £  T    DERNIERE     E  N  T  R  E*  K. 

Vertus,  Mlài,  &  Amazoncs.7^ 

Palis,      M  A  P,  A  M  E. 

'^ma:(ùnes.  MâcTernôifcllc  de  Morr^maro,  Viademoir 
fcllcdcS.Simon,  Madcmoifcllc  de  la  VaUicrc, 
^  Madcmoifcllc  de  Scuigny.  /.  ^ 

Pour  Madame ,  ri])refcntan't.p4{lai,    ' 

A    Voir  la  dignité ,  la  pompe ,  les  Richejfes , 
^  *  /  *^'clat delà perjhnne^ftj la [plendeur duNom^ 
Et    ..ce  qui  conutent  aux  premières  Deejfes  y  -■■  ' 
Diriez/^ QHS  pas  que  cefi  la  .fuperbe  limon  ï 


^3 
A  'Voir  comme  on  la  fuît  en  adorant  fes  traces]. 
Comme  elle^ncbaine  ceux  qui  d'elle  font  connus  , 
Comme  elle  a  dans fes  jeux  les  Amours  f^  les  grâces, 
^irieZj-^ous  fa^  o^ue  cefl  la  charmante  Venus  ?  • 

C*eflP allas  elle-mefine^  ou  quelqu  autre  HeroinCj 
Qui  cache  fafitrté  fous  beaucoup  de  douceur ,. 
Et  fans  en  ajfeârer  la  redoutable  mine  , 
Elle  en  a  les  Vertus ,  l'e[j?rït  >  le  noble  cœur. 

Si  Paris  reuenoit^nous  ^verrions  ce  jeune  homme 
iBien  moins  ernbarajfé  c^u  il  ne  fut  autrefois  y   '    •  . 
Il  nauroit  quà  donner  a  celle-cy  la  Pomme , 
S'il  'vouloit  eflre  quitteenuers  toutes  le  s  Trois, 

Pour  Madcmoircllc  de  Mortemart,  ^muT^ne, 

QVi   d'avpas ,  d'attraits  ^  ùf  de  charmes  X 
Pour  le  dire  en  njn  mot  y  que  d'armes  ! 
Vous  aueTquelque  affaire,  ft)  ie  lepreuoj  bien , 

8fl-on  comme  cela  four  rien  ? 
E/l-cePour  attaquer?  eft-ce  four  "vous  deffendre  ? 
Car  ie  ^jous  donne  avis  qf^v  tâche  à  vous  fur^ 
prendre  y.  V  "         "",  '  "  '  ' 

Soye'fen  défiance  aux  TteuX-orivoufaHez^ , 
Tel  pourrott  s'enhardir^  encor  qu  il  vous  redoute:,, 
Je  fçay  qu^nvous  en  veut  y  ô'vofre  cœur  s'en 

dvute'y  .'■        '  '       .'  ^  ;  " 
Dites-nous  4  l'oreille  à  quivoMs  en  voulel^J 

F  ij; 


.......  .  '  _    ^^ 

PourMadcmoifcllcdcS.Simoni  x^ma^oni^  > 

C  E  ne  jeune  Amazjonèauecfes  doux  regards^ 
'Met  indifféremment  le  feu  de  toutes  farts , 
Et  de  la  forte  quellefrape , 
j4my  cemme  ennemj ,  ferfonne  nen  echape , 
Cep:  des  jeunes  BeauteT^le  procédé  commun , 

S/le  s* en  lafferapeut-efirey 
Apres  auoir  ai  nfif râpé  fans  reconnoifire 
SoHuent  dans  la  mejlée  on  s'attache  à  quélqu^vt^ 

PourMadcmoifcllcdela  Vallicrc,  jém4:(onc, ,  ... 

luine  Amaz^one  ytout  bas  i         ,, 
ConteT^noHs  quelle  eft  voftre  gloire , 
Volontiers  naffe6lel(^vous  pas    '  ,       j 
'D' et  aller  tropvneviéloire  y  ^   ^^ 

Les  procédez^  font  différends ,        *    . . 
.   ■      Les  "vnes  comme  des  ^orrens        ',  ,    !.v  J 
Courent  ta  rauagent  la  lierre ,  ', ,  ^ Vn* 

Les  autres  au  contraire  aprehendam  t éclat    •  ^ 
Font  les  plus ,  beaux,  coups  de  la  Guerre 
•    Comme  on  fait  vn  affaf^inat,  -^      -•> 

l^elle  a  mille  cœurs  fous  fesloix  y 

>^  Craignant  ^e  viure  trop  à  Nmbre , 

^elle  confidere  parfois 


D 


U 


*5  .... 

La  qualité  plus  c^ue  le  nombre:  ./i  ;:  T 

le  'uoj  luire  dans  'vos  h  eaux  jeiix.     i ..  : .  ■ 

Vn  certain  air  impérieux ,         •  ;  ;. '.  i .! -. .'j 

.;    Fatal  au  repos  des  plus  Braues,  ri  y  i.J 

Et  ne  conte  pa^s  moins  au  (Alexandre  &  Ce  far, 

£n  me  figurant  dùs  Sfclaues  -  -'  •  -  •  -  '  ' 

.      qA  la  fuite  de  njofire  Char,>^  '-  -  >     .'>  n^  i 

Pour  MademoifcUcclç  Scuigny,  Amul^nc, 

^"//^  éT*  yV/^;/^  Guerrière ,  ^ne  preuue  ajfezj 
bonne  "'-"■'\  ■-'■'■    -  'y^ 

Qu  on  fuit  d'^vne  Amaz^one  ^  ia  re^le  f^  'lés 

'vœux,  ..'..._  ^    • 

Ceji  quon  n'a  qu^n  Teton,  ie  croy^  i)ie^  me  par- 
donne j 
Que  'VOUS en  auez^  déjà  deux, 

LEs  Amazones  s*cftant  retirées ,  Pallas  paroift 
de  nouueau-aucc  les  vertus  qui  la  fuiuciit  par 
tout ,  veftucs.  des  couleurs  qui  Icur'conuiennent 
le  plus  ;,  6^  qui  font.  ■  ■     ,  / 

La  Fidelitç ,  jrcprefcntéc  pàO  le  Comte  de 
Saint  Aignan/6cveftuëdèblcu. 

La  Beauté,  d'incarnat  par  Monlîeur  de  Sou- 
uille. 

La  Force ,  de  couleur  de  feu ,  par  le  Sieur 
Raynal.  G 


16 

La  Prudence,  par  le  Sicùr  des  Airs  •laifiic, 
habillée  de  cette.couleur  changeante  qu'on  voie 
dans  lapcau  des  Serpens... 

La  Chalietcde  blanc/par  le  Sieur  de  L  orges. 

Et  la  Confiance  par  le  Sieur  des  Airs  le  cadet, 

veftuëdeverti  ÔC  reprefentanc  lafermeté  delà 

Terre.    Cette,  huitiefme  èc   dernière  Entrée 

concluant  tout  le  Ballet  des  Arts.  . 

Pour  le  Comte  de  S .  Aignan ,  rcfrefentant  U  Fidelitr, 

I,  ...,.«• 

SJ  mine  frouue  aJfeT^  ce  que  fon  cœur  doit  eftre , 
L  honneur  y  'va  bien  loin  deuant  l'vtilité. 
Pour  la  Maifirejfe  &  pour  le  (tMaifire, 
-,       Ceftja^mefme  Fidélité.    . 


^.)  :r:f .»  V  : 


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